Au coeur des années 70 en Italie. Le tournant des années 1973-74

Congrès
5 juin 2024 - 7 juin 2024
Ce congrès international organisé par l'Università degli Studi di Firenze en collaboration avec le Laboratoire Universitaire Histoire Cultures Italie Europe de l'Université Grenoble-Alpes et l'association Amici di Passato e Presente.a reçu le Label scientifique UFI/UIF en 2023.

Ce congrès propose d’examiner les effets du biennio 1973-74 sur l'Italie afin d’en identifier plus précisément les spécificités.

Traditionnellement interprétées comme la période de crise la plus aiguë qu’ait connu l’Italie après la Seconde guerre mondiale, les années 1970 sont aujourd’hui considérées comme le début de la transition tourmentée du « court » XXe siècle – selon l’expression de l’historien Eric Hobsbawm – à la post-modernité. Au sein de la décennie, le biennio 1973-1974 apparaît comme une césure qui marque la fin de l’âge d’or, même si des éléments propres au XXe siècle, et pas uniquement la violence, persistent. Le coup d’État au Chili, le choc pétrolier et la crise économique, de même que la fin des dictatures méditerranéennes ne sont que quelques-unes des transformations internationales importantes de ces deux années qui, selon des modalités loin d’être évidentes et encore en partie à déchiffrer, ont eu des répercussions sur le contexte italien : c’est-à-dire dans un pays qui, ayant récemment rejoint les rangs des pays les plus industrialisés, s’est trouvé confronté à une crise plus profonde qu’ailleurs, connaissant de profonds bouleversements sur les plans politique, économique et social.

Mais le biennio 1973-1974 témoigne aussi de la vitalité du contexte italien, car il se situe à l’apogée de la modernisation politique et sociale du pays, confirmant le double visage d’une décennie pleine de contradictions. Ainsi, si le résultat du référendum sur le divorce est par exemple un signe évident la profonde crise politique en cours, la formulation du « compromis historique » révèle quant à elle un dynamisme indéniable ; de même, si la saison des mouvements, la réaction antifasciste et la conflictualité sociale et ouvrière atteignent alors leur paroxysme, la parabole subversive de la gauche connaît un tournant décisif vers ce que l’on a appelé, avec une définition discutable, les « années de plomb ». Les exemples pourraient s’étendre à bien d’autres secteurs de la société italienne, de l’école à la prison, du monde de la culture à l’économie.

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Publié le  27 mai 2024
Mis à jour le  27 mai 2024